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Publié le par Patrick FRANCOIS

Extraits de mes chroniques radiophoniques d'Avril 2025 :

Émission du 2 Avril

La semaine dernière j’aurais bien aimé fêter les 76 ans de mon ami Marc Lagrange, malheureusement disparu en 2025. Mais qui était donc Marc Lagrange ? Chirurgien nivernais à la retraite, oenologue réputé et célèbre contrepéteur, il a écrit plusieurs livres sur ces trois passions. Nous contrepétions gaiement à chacune de nos rencontres. Il était d’ailleurs venu en 2016 à Escoire pour le premier Festival Humour. J’ai même eu l’honneur qu’il préface un de mes bouquins. Partant du principe qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, je vais donc me permettre de lui rendre aujourd’hui l’hommage qu’il mérite avec un extrait d’un de ses livres, le « Petit Dictionnaire Absurde et Impertinent de la Médecine et de la Santé », concernant sa définition de l’hôpital :

Clinique du pauvre. Vaste bâtiment, jadis en briques et peuplé de bonnes sœurs en cornettes et de doctes médecins à barbe vénérable, aujourd’hui fait de béton, verre et acier, et peuplé d’infirmières exténuées et de médecins cosmopolites.

On s’y fait soigner, généralement assez bien, de préférence quand on n’est ni trop pressé, ni trop regardant sur le contenu des plateaux-repas. Sinon on préfèrera la clinique mais c’est plus cher. De plus l’hôpital présente un grave défaut, presque contradictoire avec sa vocation curative première : il se fout de la charité…

Et à propos du vaccin il dit la chose suivante : substance inoculée à l’homme, censée le protéger de toutes sortes de maladies.

Le chercheur qui découvrira un jour le vaccin contre la connerie décrochera à coup sûr le Nobel de médecine !

Terminons ce chapitre en contrepétant puisque Marc a écrit, avec le grand Joël Martin, la comtesse de l’album, ce livre délicieux destinés aux fins gourmets, intitulé « Les soupers d’un grand palace et les vins qu’il a reçus »…

Salut Marc, on ne t’oubliera pas.

Vlà les actus…

L.F.I, ça continue !

Après Garrido qui a été le porte gueule du parti, on a aujourd’hui Panot qui tombe souvent dedans, Boyard qui traite Pivot de légende du foot et le petit dernier, le dénommé Delogu, qui ne sait pas relire ses notes (à se demander si c’est lui qui a écrit son texte) en indiquant, à l’occasion d’un débat à l’assemblée nationale sur l’antisémitisme, que son grand-père « a déporté les juifs à Auschwitz ». Alors là pour un lapsus, c’est un beau lapsus, je dirais même que c’est le pompon, mon pauvre Jean-Luc. Il faut que tu arrêtes les frais car ce n’est pas avec cette bande de nuls que tu vas gagner les élections. D’ailleurs je te propose même de changer l’acronyme de ton parti dont on peut allègrement se gausser aujourd’hui : La Faute Inexcusable, La Fesse Inoubliable, Le Foutoir Intégral, j’en passe et des meilleurs. Non, il faut que tu t’imposes autrement en affirmant, de façon définitive, ton culte de la personnalité.

Pourquoi pas L.R.C.M ?

Mais ça veut dire quoi ça le Patou ?

Très simple : La République C’est Moi !

Allez circulez, y a vraiment plus rien à voir !

Émission du 9 Avril

Marc Hanssiel, humoristorien périgourdin méconnu mais connu par certains quand même, nous écrit et, à mon avis, il ne se « trumpe » guère dans ce qu’il dit.

Je lui laisse donc volontiers la parole :

Avant, quand j’étais jeune (donc, ça remonte…), Donald c’était un personnage sympa, amusant, avec 3 neveux turbulents, et un oncle pingre, mais sympathique.

Bref, une famille qu’on fréquentait et dont on suivait les aventures au travers d’un périodique renommé, et apprécié des jeunes.

Aujourd’hui, le prénom évoque les pires calamités. Rien que de voir apparaître le personnage sur un écran de télé, ça vous colle le spleen pour toute la journée. Et, comme tout le monde, ou presque, vous vous interrogez pour savoir comment on a pu en arriver là ! Comment, sur 340 millions d’habitants, on a pu aboutir à placer au sommet pareil spécimen, installant une telle engeance au sommet d’un état jusqu’alors respecté.

Regardez bien la définition du mot engeance, cela qualifie bien l’équipe de branquignols qui marche derrière le chef.

Comment doit réagir l’Europe ? Il est évident qu’il y a plus qualifié que moi pour y répondre, mais comme tout quidam, je peux avoir une opinion. Je pense donc que contrairement à ce que j’ai pu entendre ce matin, la voie diplomatique n’est pas une issue, c’est une voie sans issue. Le genre de personnage, comme un certain Vladimir ne raisonne qu’en rapport de force. Il faut donc opposer à la force brute une réponse du même niveau. On ne négocie pas avec des individus de cet acabit. Son attitude grotesque ne peut susciter qu’un sentiment de désolation, d’affliction. Cette mimique ridicule avec la tête légèrement inclinée, une moue censée signifier un intangible déterminisme, avec, en prime, l’exposition devant les caméras d’un pseudo document supposé régler des problèmes, alors qu’en fait il ne fait qu’en générer. Affligeant ! Mise en scène clownesque, indigne du représentant d’un état naguère respectable.

Réfléchissez donc bien avant d’acheter et achetez sinon français, du moins européen !

Vlà les actus…

*Mais il y a quand même de bonnes nouvelles. L’effet kiss cool vous connaissez ? C’est quand Trump vous embrasse par surprise. En l’occurrence ce serait plutôt l’effet boomerang puisque le résultat de ses décisions lui revient sur ses pompes. Je veux parler des pompes à essence, bien sûr ! En effet les nouveaux droits de douane qu’il impose à tous ont provoqué la chute des cours du pétrole, entraînant la baisse des tarifs à la pompe. Ca c’est cool, non ? Alors n’hésitons pas à l’encourager : taxe-nous plus, tonton, taxe-nous ! 

Pouet !

*Bon, laissons Oncle Donald se dépatouiller avec ses droits de douane et regardons plutôt ce que l’Etat français nous prépare pour augmenter ses recettes avec l’invention de taxes aussi farfelues qu’incongrues.

Primo : la taxe sur les gros ! Afin de juguler tant soit peu les dépenses de la sécurité sociale engendrées par les soins permanents, les traitements onéreux et les hospitalisations régulières imposées aux gros, un projet de loi prévoit de les taxer pour un montant de 10€ par kilo supplémentaire au regard de la règle de l’IMC, dont je vous ai parlé la semaine dernière.

Par exemple quelqu’un qui mesure 1m65 ne doit pas peser plus de 65 kilos, pour 1m80, c’est 80 kilos maxi et ainsi de suite.

Une seule solution pour ne pas payer : appliquer les conseils que Georges Brassens distille dans son fameux « bulletin de santé »…

Deuxio : adoption d’une taxe qui existe déjà aux Etats Unis, dans l’Arkansas, appelée taxe des poils et des trous, qui consiste à taxer les salons de piercing, de tatouage et d’épilation dans le cas où ils dépasseraient le quota fixé par le ministère du bien-être.

Et c’est quoi le quota ? Excellente question, je vous remercie de l’avoir posée mais le ministère n’a pas voulu nous en dire plus.

C’est ballot quand même, non ?

Émission du 16 Avril

Vlà les actus…

Ca y est, les imbéciles du L.F.I sont détrônés ! Boyard et Delogu sont battus par le parti macronien. On pourrait même dire que c’est la …Renaissance de la connerie grâce à Elisabeth qui, une fois de plus, a dépassé les… bornes.

J’explique. Figurez-vous qu’elle a récemment indiqué que, dans le cadre de la préparation de la nouvelle réforme de l’éducation Nationale « l’orientation professionnelle des élèves ne doit pas survenir quand on remplit ses choix Parcoursup. Il faut se préparer très jeunes, presque depuis la maternelle, à réfléchir à la façon dont les élèves se projettent dans une formation et un métier. »

Sondage récent fait dans une maternelle du coin : les garçons répondent « papa » et les filles « maman ». Ce sont, assurément, de belles perspectives mais, c’est là qu’est l’os hélas, il n’existe pas de formation professionnelle pour ces métiers là.

Et puis nous avons aussi la ministre de la transition écologique, autre lubie du gouvernement, la citoyenne Panier-Runacher, à propos du débat actuel à l’Assemblée Nationale sur le maintien ou non des ZFE, les fameuses zones soumises à certains …critères, si j’ose dire.  Interrogée sur ce sujet brûlant, la ministre a pris la défense du dispositif en rappelant qu’il s’agissait d’un « sujet de santé publique majeur ». Mises en place progressivement depuis 2015, les ZFE restreignent l’accès à plusieurs grandes villes aux véhicules les plus polluants avec comme objectif de lutter contre la pollution de l’air.

Attaquée sur le fait qu’elles excluraient les ménages précaires souvent propriétaires de véhicules plus polluants, la ministre a écarté cet argument en déclarant que « les moins riches n’ont pas de voiture », avant de rajouter que « ce sont ceux qui sont le moins équipés en voiture ».

Preuve supplémentaire, si besoin était, de l’estime dans laquelle sont tenus les pauvres gens par ce gouvernement qui, comme nous le savons déjà, ne prête qu’aux riches.

Allez, circulez car y a vraiment plus rien à voir ! 

Émission du 23 Avril

On a bien compris que le mois de Mars appartenait corps et âme aux femmes.

Mais en Avril, on fête quoi ? Eh bien, savez-vous que c’est le 22 Avril 1500, c’est-à-dire hier, que le navigateur portugais Pedro Alvares Cabral découvre le Brésil, par hasard. En effet, lorsque celui-ci débarque, il ignore complètement où il se trouve. Il interroge un autochtone, mais ce dernier parle avec un accent épouvantable, et le malheureux marin croit qu’il vient d’accoster sur les rives du lac du Bois de Boulogne, d’autant que l’accoutrement de l’individu laisse l’équipage et son capitaine perplexes. Seraient-ils tombés en plein carnaval ? Non... car le Carnaval de Rio, c’est en février. Mais, avec le décalage horaire, le navigateur n’est sûr de rien. Ils capturent l’indigène, le soumettent à la question, et celui-ci finit par confesser qu’il est Brésilien, mais qu’il ne sait pas jouer au football, ni danser la samba. Pedro Alvares Cabral peine à le croire, et après quelques séances de torture complémentaires, l’aborigène avoue tout. Il est effectivement milieu de terrain de l’équipe d’Aracaju, près de Salvador, et s’il ne sait pas danser la samba, il confesse qu’au tango, il n’est pas maladroit. Du coup, le capitaine Cabral crie à l’équipage : « Nous avons découvert l’Argentine ! » Il s’ensuivra une longue méprise, et la vérité n’éclatera que plus tard, lorsque le navigateur revint au pays en prétendant rapporter du café d’Argentine. Le conseiller du roi Manuel 1er, un certain Jacó Vabres, s’esclaffa : « Sire, le café ne peut venir que du Brésil, votre capitaine aura été abusé ! » Dépité, ce dernier se laissa pousser la barbe et tenta de se faire passer pour Léonard de Vinci afin ne pas être reconnu en allant faire ses courses. Il décèdera en cachette, vers 1520.

On est vraiment peu de choses…  

Vlà les actus…

*Vous connaissez la dernière intervention fracassante de Sardine Rousseau, l’écolo qui n’aime pas l’eau car jamais elle ne trempe son cul dans le ruisseau ? Elle aurait dit que « pour sauver la planète il ne faut plus faire de barbecues !»

On le sait, elle n’aime pas les barbecues, qu’elle a traité, par le passé, de symbole de la virilité masculine…

Allez, vas-y Sardine c’est bon, vas-y Sardine, c’est bon, bon, bon !

Pouet !

*Z'avez vu ? Il y a un projet de loi pour obliger les vieux conducteurs de plus de 70 ans, à passer une visite médicale tous les 5 ans. Maurice, on veut nous empêcher de conduire ! Qu’est-ce que c’est que ce bins ! Les diabétiques, les hypertendus, les triglécéridés, interdits de voitures !

On va être obligés d’aller faire nos courses en trottinette.

Non mais franchement dans quel monde Vuitton !

Émission du 30 Avril

Encore une belle intervention de Mme Michu dans le bulletin trimestriel de l’Académie Alphonse Allais, que l’on pourrait très bien intituler le Schmilblik…

Les voies de la diplomatie, comme celles de la raison, sont impénétrables. Ainsi, nous avons découvert que

Washington, avant l’arrivée de Trump, s’était rapproché de la Chine pour que Pékin demande à l’Iran d’agir en faveur de la paix au Yemen. Certes, prendre le chemin des écoliers évite probablement des affrontements directs parfois rugueux. Toutefois, je doute un peu de l’efficacité de cette méthode.

En dehors de la perte de temps qu’elle engendre, elle laisse place à l’incompréhension générée par ce que les consultants de tous poils nomment la « déperdition de communication ». Si, dans mon petit immeuble du 32, des locataires se plaignent du raffut de fin de semaine provenant des étages supérieurs, je ne me vois pas demander au couple de lesbiennes du 2ème gauche de se rapprocher de leur ami plombier du 1er étage, lui-même proche du garagiste du 5ème droite pour que ce dernier demande à l’employé de bureau du 6ème de faire moins de bruit le samedi soir. Mon amant du 4ème gauche (le banquier) me dit que dans le monde de l’entreprise on appelle ça du

« management transversal ». Peut-être. Mais dans le même ordre d’idée, je préfère encore l’humour de Coluche qui, dans sa parodie du Schmilblick, disait à Guy Lux :

« Non, je n’ai pas de question. C’est simplement pour dire à Zézette qu’elle aille directement chez René, parce que comme j’ai paumé les clefs du camion on va être emmerdés pour lui livrer l’armoire. » Mais n’est pas Coluche qui veut.

Vlà les actus…

*Dans la série « l’exemple ne vient pas d’en haut » voici quelques nouvelles de nos nantis. Evoquons le cas de cette « pauvre » (c’est un lapsus, bien sûr) présidente de l’Assemblée Nationale qui, en plus de ses maigres indemnités de fonction qui ne se montent qu’à 15000 euros par mois, bénéficie des mêmes avantages que les autres députés : avion, train (première classe évidemment) et taxi gratos. En plus elle a droit à un hôtel particulier avec chauffeur et gardes du corps. Sans oublier une couverture sociale, mutuelle inclus, sans débourser un seul euro. Tout cela avec notre pognon.

Quant au père Larcher, président du Sénat, il est dans la même catégorie mais comme, en plus, c’est lui qui assure l’intérim de la présidence de la république en cas de besoin, il a droit à une cave privée très bien fournie en champagne et autres alcools onéreux. Il faut dire que, quand on connait l’appétit du bonhomme, il faut bien écluser de temps en temps, non ?

Et nous alors on a droit à quoi ?

Pouet !

*Et bien amis retraités le gouvernement pense à nous très fort.

Il paraît que certains d’entre nous en auraient trop dans le portefeuille car nos dépenses seraient moindres que celles des actifs. Encore une fake news. Alors ils vont frapper là où ça fait mal puisque une idée fait son chemin : supprimer l’abattement fiscal de 10% sur les revenus des retraités, et hop on devient imposable. Exemple : un retraité qui bénéficie aujourd’hui d’une pension de 1 542 euros ne paie pas d’impôt. Avec la suppression de l’abattement, il paierait 272 euros d’impôt.

Moralité : plus vous gagnez moins, plus on vous en prend ! 

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Publié dans Chroniques

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