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Publié le par Patrick FRANCOIS

Chroniques de Juillet 2024

3 Juillet

Et si on parlait d’autre chose que de ces foutues élections ?

Du Tour de France par exemple ? Alors j’en profite pour vous livrer quelques expressions étonnantes du monde cycliste.

ASTIQUER LES RIVETS DE LA SELLE expression qui date de l'époque où les selles des coureurs étaient en cuir, le cuir étant fixé par des rivets. Un cycliste assis complètement à l'avant de sa selle « astique les rivets ». En regardant à la télé un contre la montre, on entend de curieux commentaires journalistiques vantant la perfection de la position, alors que le coureur est dans une posture certainement peu agréable. Comprenne qui peut. Le voyageur à vélo est plutôt confortablement assis à l'arrière de sa selle. Synonymes : avoir la selle dans le cul, faire du bec de selle.

AVOIR LA SOCQUETTE EN TITANE un cycliste en grande forme appuie sans difficulté sur les pédales. L'effort est facile et rien ne pèse. Il a la socquette en titane. Le titane est un matériau très léger, qui serait idéal pour fabriquer les cadres de vélo s'il était moins rare et et moins cher. Synonyme : avoir la socquette légère. Attention je n’ai pas dit la coquette, bande de pervers !

METTRE TOUT À GAUCHE utiliser le plus petit développement possible, en associant le petit plateau de devant (qui est à gauche quand on le regarde d'au-dessus en étant assis sur le vélo) et le plus grand pignon derrière (qui est également à gauche), pour franchir une difficulté. « Attention à la bosse après le virage, c'est un mur, mettez tout à gauche pour ne pas rester plantés. » Rien à voir, évidemment, avec nos présentes élections. Surtout pas d’amagalm, svp !

PÉDALER AVEC LES OREILLES à partir d'un certain degré de fatigue, le corps se désarticule, le cycliste bascule alternativement à gauche et à droite pour accompagner le rythme trop lent de son pédalage, il « pédale avec les oreilles ». Synonymes : piocher, scier du bois, avoir la gueule de travers.

Et si on lui a mis du pinard dans son bidon, à l’insu de son plein gré, bien sûr, il aura la gueule de bois !

Ca vous a plu ? Bon alors rendez-vous le 17 Juillet pour la deuxième couche !

Pas de chronique le 10 (en congés)

17 Juillet

Comme promis lors de ma chronique du 3 Juillet, voici d’autres expressions étonnantes du monde cycliste, puisque le Tour de France est toujours d’actualité.

BÂCHER synonyme d'abandonner pour un coureur. Quand on s'arrête, surtout si on est en sueur, il est conseillé de se couvrir aussitôt, de bâcher. Se dit aussi chez les non compétiteurs quand on enfile un imperméable (bâcher), ou quand on l'enlève (débâcher). Se produit souvent quand la météo est aux averses. Bâcher et débâcher, c'est toujours s'arrêter. Cela peut donc également s’appliquer au monde politique quand on sait le nombre d’ex-dépités qui ont du débâcher suite aux récentes élections législatives

BOURIN le cycliste, souvent sans expérience, qui tente désespérément de suivre une allure trop vive pour lui est un bourin. Les intellectuels sont parfois de bons bourins. Habitués à être les premiers de la classe, et ne sachant pas gérer leur organisme dans l'effort prolongé, ils ne réfléchissent plus et roulent par orgueil. En général, le bourin fatigue vite, faute d'entrainement et de technique. Synonyme : patapon. Si le cadre sait écouter ou juste observer l'ouvrier, il peut s'extirper de son état de bourin. Se dit aussi d'un costaud qui croit que la force suffit, et finit immanquablement par s'épuiser, au contentement du malin qui gère ses efforts sur la durée.

Toute allusion au monde politique qui nous entoure serait, évidemment, totalement fortuite. Surtout pas d’amalgam !

RENCONTRER L'HOMME AU MARTEAU la rencontre avec l'homme au marteau est une désagréable expérience. Elle se produit en cas de défaillance subite, souvent due à une hypoglycémie. La gestion des besoins en nourriture et en eau, et en sommeil, ainsi que la limitation raisonnée des distances accomplies en regard des conditions météo et des pentes doit permettre de l'éviter… 

« Si j’avais un marteau, je ne f’rai pas de vélo ! »

24 Juillet

L’imbroglio politique dans lequel se trouve notre pays vaut bien quelques citations bien pesées. Certaines vont vous sembler anciennes et pourtant, si vous écoutez attentivement, elles reflètent parfaitement bien la situation quasi ubuesque d’aujourd’hui.

Commençons par le maître Pierre Dac :

« Géométrie politique : le carré de l'hypoténuse parlementaire est égal à la somme de l'imbécilité construite sur ses deux côtés extrêmes. » Et vlan, passe moi l’éponge !

De Pierre Desproges : « La démocratie est la pire des dictatures parce qu’elle est la dictature exercée par le plus grand nombre sur la minorité. »

Ce à quoi Pierre Mendès-France répondit : « La démocratie c’est beaucoup plus que la pratique des élections et le gouvernement de la majorité : c’est un type de mœurs, de vertu, de scrupule, de sens civique, de respect de l’adversaire, c’est un code moral. »

Perso, j’ajouterai qu’en ce qui concerne le respect de l’adversaire, nous en avons eu un exemple flagrant lors des votes pour la présidence de la nouvelle Assemblée Nationale. On se serre la main ? Non merci ! No comment…

Terminons avec deux citations d’un homme qui avait tout compris, un certain Coluche qui a dit, notamment :

« Si voter changeait quelque chose, il y a longtemps que ce serait interdit ! »

Et aussi : « Les gens gueulent : j’ai voté pour celui-là et au lieu de mettre de l’argent dans les écoles il met de l’argent dans les prisons ! »

S’il y a une chose de sûre, quand on est ministre, c’est qu’on ne retournera pas à l’école. Tandis qu’en prison…

Allez, circulez, y a plus rien à voir !

Pas de chronique le 31 (en congés)

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