Radio
Je continue le "rattrapage" avec des extraits de mes chroniques des 5 et 12 Juin 2024.
D'abord celle du 5 Juin :
Alors on débarque ?
Allais, un petit peu de culture ne peut pas faire de mal.
Nous sommes le 1er juin 1944. À 12h30, 15h30, 18h30 et 21h30, plus de deux cents messages authentiques (et quelques autres inventés pour faire diversion) sont diffusés. Parmi eux, des textes qui ont été communiqués par les états-majors quelques instants plus tôt permettant d’alerter les réseaux de résistance d’un débarquement imminent. «Les dés sont sur le tapis... Il fait chaud à Suez... La flèche ne percera pas... Ne faites pas de plaisanteries... Le sapin reste toujours vert... Le coq dresse sa crête.» Des phrases quelconques mais ô combien importantes. Car, en réalité, certaines sont des instructions précises sur des objectifs à détruire. Et puis il y a la fameuse phrase :
« Les carottes sont cuites »…
Cette expression servit de code à Radio Londres pour annoncer l’imminence du Débarquement. La formule semble étonnante. D’autant qu’à l’origine elle s’emploie davantage dans un sens vulgaire. Au XVIIe siècle, la carotte, du fait de sa forme similaire et de sa paronymie avec le mot «crotte», s’emploie pour qualifier…des déjections.
Au XVIIIe siècle, la formule «ne vivre que de carottes» signifie «vivre chichement». La connotation péjorative est toujours là et se perpétue le siècle suivant. En 1878, «avoir ses carottes cuites» prend le sens d’«être mourant, agoniser», note Le Trésor de la langue française. Pour quelle raison? Peut-être était-ce par allusion au fait que, dans les familles pauvres, les plats de viande -donc d’animal mort- étaient souvent accompagnés de carottes également cuites?
Toujours est-il que c’est l’idée de désespoir qui nous est restée avec la formule «les carottes sont cuites». Soit l’exact opposé de ce qui était énoncé à la radio. Signe que tout espoir n’est jamais perdu!
Et là peut-être ça vous en bouche Leboncoin comme on dit chez Ebay !
Et celle du 12 Juin :
Bon alors les élections européennes étant passées, on peut donc désormais en parler librement et dénoncer quelques scandales y afférent.
Par exemple vous avez vu que n’importe qui peut présenter une liste, notamment des partis virtuels ou d’autres dont personne n’a entendu parler jusqu’à ce jour.
Résultats des courses : 38 listes en présence, du jamais vu dans les annales (avec 2 n) concernant ce type d’élections.
Il faudrait peut-être mettre des normes en place afin d’éviter que cela se reproduise car qui est pénalisé par ce système : les communes ! Hé oui elles ont du prévoir 19 panneaux (puisque 2 listes par panneau) et elles n’étaient pas équipées pour cela.
Pour une petite commune comme la mienne, il n’y a qu’une seule série de panneaux MAIS pour les grosses communes, c’est une série par quartier !
Il a donc fallu en acheter d’autres, voire en fabriquer, bref se démerder pour être dans les clous. Et, bien entendu, sur leurs propres finances puisque ce n’est pas l’Europe qui pouvait leur donner une quelconque subvention, elle s’en tamponne le coquillard, l’Europe !
Lorsque j’ai été cherché ma petite fille à la sortie de son collège à Périgueux la semaine dernière, juste en face il y avait 19 panneaux flambants neufs et, autre scandale, il y avait NEUF affiches seulement de posées, à 3 jours des élections.
Et dans mon bureau de vote, le conseil municipal a été obligé de marquer 38 emplacements pour, au final, ne recevoir des bulletins que de 15 listes…
Si vouliez voter pour les listes fantômes il fallait l’imprimer depuis votre ordinateur à condition d’avoir une imprimante, bien sûr ! Ce n’est pas un peu du foutage de gueule, non ?
Alors il ne faut pas s’étonner du taux d’abstention. J’avais moi-même prédit, lors d’une de mes précédentes chroniques, un taux de 45%. Finalement, c’est un électeur sur deux qui s’est abstenu, je n’étais pas loin du compte.
Et pourtant les résultats ont fait mal à Manu qui, très dépité, veut changer les députés. Alors on remet ça dans 3 semaines avec des législatives qui s’annoncent musclées et une campagne qui va démarrer incessamment voire peut-être même plus tôt.
Comptez sur moi pour humoriser à tout va dès que l’on connaîtra les candidats !