Rencontres Automnales
Si vous êtes dans les coins et que vous êtes disponibles, n'hésitez pas à venir me rencontrer, histoire de vous détendre un peu.
En dehors de mes interventions contrepétantes, je présenterai aussi le recueil des notes écrites par mon grand-père pendant la première guerre mondiale et qui expliquent en partie mes gênes.
Ce sont des histoires salaces, poèmes libertins et chansons paillardes, tout à fait dans le style de ce qu'écrivaient nos grands auteurs coquins, tels George Sand, Alfred De Musset ou Victor Hugo, pour ne citer que les plus célèbres.
Allez, un petit exemple?
LA MITRAILLEUSE
Une mitrailleuse c’est un machin
De forme cylindro-conique
Nous allons passer l’examen
De cette curieuse mécanique.
Quand elle est prête à fonctionner
L’anneau d’avant on le recule
Par un moyen perfectionné
Après chaque coup çà fait bascule.
Ce merveilleux petit objet
Soutient des combats de haute lutte
Il parait qu’il peut sans arrêt
Tirer plusieurs coups par minute.
Pour éviter son échauffement
De temps en temps il faut qu’on l’mouille
Si ça marchait continuellement
Ca ferait éclater les douilles.
Enfin le levier d’armement
Quand on a cessé de combattre
Se rabaisse progressivement
Et sur deux billes vient se rabattre.
Puis par un simple procédé
Qui automatiquement le ramène
Le rouleau une fois débandé
Rentre tout seul dans sa gaine.
Les mitrailleurs sont empressés
De montrer aux femmes ce vrai chef d’œuvre
Leur engin est vite dressé
Pour leur en expliquer la manœuvre.
Hélas il arrive que parfois
Le coup part et cause une blessure
Qui se prolonge pendant quelques mois
Par une énorme boursouflure.
Un bon mitrailleur doit toujours
Tirer tous ses coups en sourdine
Il doit s’imposer chaque jour
Le nettoyage de sa machine.
S’il s’avérait que le temps soit mauvais
Il protégera sa culasse
Avec du bon tissu anglais
C’est ce qu’il y a de plus efficace !